Comme tu l'as appris dans ce blog fort modestement génial et hilarant, dans l'univers très très particulier des "médecines alternatives", en particulier celles qui puisent dans ce monde merveilleux et pas du tout endeuillé des neurones qu'est le New Age, on trouve souvent des choses qui nous donnent de quoi douter de notre foi en l'humanité et en l'intelligence de nos frères et sœurs, pour parler par euphémismes. Le respirianisme, par exemple, qui en réalité n'est qu'un mot compliqué pour désigner la dernière façon tendance de se suicider (de façon inutilement douloureuse, m'est avis).
Eh bien, mon grand, prépare-toi à recevoir un coup fatal à ton estime pour le genre humain. Laisse-moi te parler de la méthode dite du Sun Gazing, tu m'en diras des nouvelles. Ce sera un article court, pour une fois.
Eh bien, mon grand, prépare-toi à recevoir un coup fatal à ton estime pour le genre humain. Laisse-moi te parler de la méthode dite du Sun Gazing, tu m'en diras des nouvelles. Ce sera un article court, pour une fois.
Comme j'en parlais précédemment, les adeptes du respirianisme affirment qu'il est possible de vivre sans manger du tout, en se nourrissant d'amour et d'eau fraiche des rayons du soleil. Tu vas me dire, c'est pas logique : même les plantes qui font usage de la photosynthèse (et, précision normalement inutile, les êtres humains ne font pas de photosynthèse du tout) ont besoin d'autres sources de nutriments, sinon on ne les arroserait pas, par exemple. A ceci je te répondrais qu'on parle de médecine alternative, là. La logique n'a rien à voir là-dedans, enfin !
Bref, un principe de base franchement idiot, mais rassure-toi : il y a pire. Les adeptes du sun gazing, eux, prétendent que fixer la lumière de l'astre du jour permet de guérir toutes sortes de maladies. Oui, oui, le fixer de ses propres yeux, sans protection sinon c'est moins drôle.
Oui, c'est sérieux. Non, je ne viens pas d'inventer ça. Oui, des gens y croient sincèrement. Va voir ailleurs si tu ne me crois pas. Ou ici, aussi (tout en anglais, sorry).
Tiens, voici un morceau choisi pour que tu situes un peu le niveau :
Once you reach about 15-18 minutes (3-4 months) of sungazing many of your mental tensions: irritability, anger, fear, grief, and general personal frustrations may go away. This is just the beginning, but what a beautiful beginning it is. Life could become easier, more comfortable and more enjoyable as you get closer and closer to finding out who you really are. A blissful, euphoric sensation may envelope you. Your energy levels may increase and the benefits of having a routine in conjunction with the earth's rhythms will begin to have a peaceful affect on your perception of the world. [...] At about 25-30 minutes (6-7 months) of sungazing, your hungers may begin to diminish. How and why you make the choices you make may come forth with remarkable clarity. Your self confidence may begin to increase, as your comfort level with being you is heightened. And yes, your physical hunger for food will also begin to lessen. For anyone sungazing for more then 30 minutes there should be careful consideration of one's diet. Lighter and lighter foods. Preferably adjusting to soups, broths, juices and teas.
Pour résumer : si tu décides de laisser tomber ton bon sens et de regarder directement le soleil, ta frustration, ta peur et ta colère s'envoleront par la magie de l'énergie solaire. J'imagine qu'au bout d'un an, ça fera également grandir ton pénis. Dommage, tu ne pourras plus le voir.
Heureusement, la plupart ne sont pas complètement tarés... enfin si, mais j'veux dire qu'ils ne sont pas complètement irrécupérables, aussi conseillent-ils de seulement regarder le soleil quelques secondes par jour. Malheureusement, et comme leurs mamans auraient dû leur dire, c'est bien suffisant pour endommager ses rétines de façon irréversible.
Misère... Autant je me fiche globalement que des gens fassent appel aux pseudo-médecines en temps normal, puisque celles-ci n'ayant aucun effet, elles ne risquent pas de leur nuire (à moins d'avoir une maladie grave et de ne pas prendre de traitement sérieux), autant là, c'est plus que grave.
Enfin, j'imagine qu'il faut respecter* tolérer la liberté des gens de croire en des conneries monumentales et de se tuer à petit feu (lolilol.), en espérant vaguement que lorsqu'ils seront devenus aveugles, ils réaliseront leur "boulette". Mais, sérieusement, c'est tellement triste que j'arrive même pas à en rire. Et pourtant, j'ai réussi à faire une blague sur le cancer du pancréas de mon grand-oncle pas plus tard qu'hier. Ça a vraiment égayé l'enterrement, d'ailleurs.
Chez nous, on dit plutôt que ça rend sourd. |
* Faut pas déconner, non plus.
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