3 octobre 2011

Day of the Tentacle

Tiens, il y a peu je me suis fait cette réflexion : "Et si je postais plutôt des articles sur des jeux récents ? Après tout, j'ai une console next-gen et un ordinateur presque moderne. Et puis ça pourrait me permettre d'augmenter mon lectorat, et donc d'augmenter l'influence de mon message de domination et ainsi d'accélérer la venue du Gouvernement Mondial !"

Et juste après, j'me suis dit : "... Non". Et puis j'ai mangé des chips. Au bacon.

Bref, le jeu du jour se nomme Day of the Tentacle (en fait le nom complet est sensé être Maniac Mansion : Day of the Tentacle mais est-ce que j'ai seulement l'air d'en avoir quelque chose à foutre ? Hein ? Hein ?), sorti par Lucasarts en 1993, au temps où ce studio produisait des vrais jeux vidéos, et conçu par deux légendes du monde vidéoludique : Tim Schafer (Grim Fandango, Full Throttle, Psychonauts) et Dave Grossman (The Secret of Monkey Island, Total Annihilation, Tales of Monkey Island) avec le non moins légendaire moteur SCUMM.

Oh, accessoirement, c'est certainement l'un des meilleurs point'n'click de tous les temps. DE. TOUS. LES. TEMPS.



Woodstock at home

Le méchant.
Tout commence quelques temps après la fin du premier jeu (il n'est cependant pas important pour la compréhension de l'histoire d'y avoir joué). Le savant fou Fred Edison a encore fait une belle connerie, quoique cette fois-ci c'est sans le faire exprès : Pourpre, l'une des tentacules qu'il a créé pour le servir, a bu de l'eau polluée par des déchets toxiques mutagènes, également créés par le docteur foldingue sus-mentionné. Maintenant munie de deux bras, Pourpre décide de faire ce qui passe par la tête de n'importe quel être doué de raison lorsque lui pousse deux membres supplémentaires : conquérir le monde ! Heureusement, le Dr Edison, cinglé mais pas stupide, capture la tentacule et la ligote dans son labo.
La fine équipe.
C'est sur ces entrefaites que se présentent notre anti-héros : Bernard le nerd, accompagné de ses amis Hoagie le groupie métalleux hard-core et Laverne l'étudiante en médecine obsédée par les dissections. Aussitôt arrivé au motel de la famille Edison, cet intellectuel de Bernard prend sur lui de libérer la tentacule sur le monde sans défense. Fred Edison, évidemment fou de joie de cette décision, exige de cette équipe de super-zéros qu'ils retournent dans le passé grâce à sa machine à remonter le temps (répondant au merveilleux nom de Chrono-WC), pour empêcher la tentacule de boire l'eau contaminée.

Hum, attends une minute... Une machine à remonter le temps ? C'est pas ce truc qui, dans les œuvres de fiction, foire à chaque fois qu'on l'utilise et cause des problèmes parfois hilarants, souvent irréparables ? Ah ben si !

Oui, ça ne peut que bien se terminer.


Et de fait, au lieu d'être envoyés la veille, voilà que Hoagie et Laverne se retrouvent respectivement deux cents ans dans le passé et le futur, tandis que Bernard réapparait exactement le même jour ! Tout ceci à cause de la pingrerie du docteur Edison qui avait préféré faire usage d'un diamant synthétique pour la pièce principale de sa machine.
Et tout cela se produit dans les quinze premières minutes d'un jeu qui dure pas loin de dix heures. Partant de là, affirmer que DoTT est jeu loufoque serait un putain d'euphémisme.


Pour sauver le monde, il faut parfois pousser Mémé dans l'escalier 

Bref, le continuum espace-temps craint un max. Si Hoagie réapparait en pleine guerre d'indépendance américaine (et pourra au passage se permettre quelques libertés avec la déclaration d'Indépendance), Laverne est beaucoup moins veinarde et atterrit dans un futur où l'humanité est totalement sous la coupe des tentacules aux ordres de Pourpre. Et accessoirement, elle se retrouve coincée dans un arbre.

Avant donc de pouvoir contrecarrer les plans de la tentacule diabolique, Bernard et ses collocs vont devoir se sortir du pétrin dans lequel ils se sont fourrés. Fastoche !...


Impossible pour moi d'en dévoiler davantage sur l'histoire sans prendre le risque de gâcher ses plus belles et plus hilarantes surprises à ceux qui auraient eu la malchance de passer à côté (ou de n'être pas nés à la bonne époque ; dans ce cas, n'hésitez pas à écrire au Service des Réincarnations, sous-section Réclamations et Blasphèmes, réponse garantie sous vingt-six siècles).



Bla, bla, bla, bla... Bla. 

Tiens, ben, plutôt que continuer à déblatérer, je vais choisir l'option de facilité et poster des captures d'écrans de quelques moments des plus mémorables. Comme ça, jeune lecteur, tu pourras plus facilement terminer la lecture de cet article et reprendre une activité utile. Pas la peine de me remercier, je m'en cogne.


Une tentacule bien roulée.

Entre les deux yeux, toujours

Ouaip. Day of The Tentacle est un peu plus qu'un jeu : c'est un monument, une célébration de l'absurde. De l'absurde vraiment absurde, celui qui fait péter les fusibles. Avec des kumquats. Le pinacle de la période point'n'click de Lucasarts, sa place au sommet du genre ne lui étant disputée que par de très rares concurrents tels que Sam & Max : Hit the Road (qu'il faudra bien que je me décide à terminer un jour). 
Un conseil cependant aux jeunes âmes tentant de s'immerger dans cet univers : pensez à bien laisser votre santé mentale à l'entrée. La direction ne pourra être en aucun cas tenue responsable d'éventuels dégâts irréversibles.

2 commentaires:

  1. Bonjour Maître,
    Un "pointer et cliquer" c'est Woodruff par exemple ?
    Sinon j'aime bien aussi les chips. Au pas bacon.

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  2. "Un "pointer et cliquer" c'est Woodruff par exemple ?"
    Aaaaah, Woodruff... Un vrai de vrai "pointer-cliquer" vintage. "Runaway : The Dream of the Turtle" serait un exemple plus récent.

    "Sinon j'aime bien aussi les chips. Au pas bacon."
    L'Ironie Cosmique te pardonne de cette hérésie, mais tu me feras trois Lorem Ipsum et vingt pompes en pénitence.

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