Hé, j'ai eu une idée géniale ! Et quand je dis "j'ai eu une idée géniale", je veux bien sûr dire : "j'ai trouvé une idée géniale sur un autre blog et je vais la recopier ici".
Voici donc l'histoire de comment je découvris le jeu de rôle, et comment ce loisir époustouflant et objectivement parfait m'a transformé du petit con boutonneux et asocial que j'étais en grand con boutonneux asocial avec une barbe et des cheveux longs que je suis fier d'être aujourd'hui.
Ma mémoire étant ce qu'elle est, une partie de ce récit a été romancée et ne prétend pas à la précision historique.
1. Descente aux enfers
Tout commença en l'an de grâce 1999, alors que ma mère m'offrit le livre du jeu de rôle Star Wars (version D6, seconde édition). Offrir quoi que ce soit avec les mots "Star Wars" à un gosse de mon âge, c'est comme offrir un verre de whisky à un alcoolique. La scène se déroula de la façon suivante :
- Ouaaaaaah, merfffi maman ! [Oui, à l'époque je portais un appareil dentaire. Et pas le genre discret, en plus]
- Ouais, amuse-toi bien. Évite juste que ça devienne une obsession, d'accord ?
- Ah bah non, tu penfffes bien ! Je suis quelqu'un de très modéré, et de vafffement modefffte en plufff !
- Tant mieux, alors !
And so it begins... |
Balançant allègrement cette recommandation par la fenêtre, je me plongeais aussitôt dans la lecture de cette sainte œuvre. Sa lecture à peine terminée, j'avais vu la Lumière et j'étais converti. Je me lançais aussitôt à corps perdu dans la création de fiches de personnages, de scénarios, de campagne, etc.
Naturellement, la plupart ne servirent jamais, mais peu m'importait, je continuais d'en créer à tour de bras. J'en remplissais des cahiers, des classeurs, des portes-vues. La plupart continuent d'encombrer inutilement ma bibliothèque et ma chambre. Il m'arrive, nostalgique, de les relire, me demandant si je dois ou non continuer à les garder, avant de me décider à les conserver "au cas où".
Je rejoignais une association de rôlistes (il y en avait trois à l'époque dans mon coin ; il n'en reste plus qu'une aujourd'hui). Là-bas, j'allais de découvertes en découvertes. Ah bon ? Il y avait d'autres univers de JDR ? Tiens, il existait d'autres systèmes de jeu ? Mais que sont ces dés mal fichus que je vois-là ? Pardon ? Des D20 ? Mais à quoi cela peut-il bien servir, un dé qui va jusqu'à 20 ?
Je découvris pêle-mêle Prophecy (et l'intérêt d'un univers qui n'est pas manichéen), Cyberpunk (que je préférerais toujours à Shadowrun, c'est comme ça, deal with it), le jeu de rôle de Fallout, le terrifiant Appel de Cthulhu, le très bizarre Tout le monde est John, le Livre des Cinq Anneaux, Warhammer, Donjons & Dragons (que je décidais bien vite de détester*, ainsi que le système D20 en général), et de nombreux autres que j'oublie certainement.
Plus tard, je me fis offrir par un ami de ma mère le livre Fondation. Je collectais rapidement toute la collection (ainsi que les romans du cycle des robots). Ma passion fanatique pour la science-fiction naquit alors, pour ne plus jamais s'éteindre. Je me fis par la suite un point d'honneur de découvrir et dévorer tous les JDR, romans, BD, et films ayant ne serait-ce qu'un vague lien avec la SF.
Je fis aussi la découverte, par l'un de mes amis qui était également maître de jeu, du fameux jeu de rôles Ambre.
- Quoi ?!? Un jeu de rôle sans dé ?! Quelle est donc cette hérésie ?! Pourquoi pas un Monopoly sans billets, aussi ?** Donne-moi une bonne raison de ne point appeler l'Inquisition Ludique séance tenante !
- Ben, déjà, ça existe pas, l'Inquisition Ludique.
- Ha, bien vu. Bon, ça marche comment, ton machin ? J'peux essayer ?
- Oui, bien sûr. T'as lu les romans ?
- Pardon, quels romans ?Et c'est également ainsi que je découvris le célèbre Cycle d'Ambre de Pierre Zelazny, et m'initiait à la fantasy.
2. La dictature pour les nuls
J'avais toujours adoré lire et écrire, et voilà que cette passion m'ouvrit les portes d'une activité sociale. Sociale. Genre, interagir avec des gens, et tout. Je découvris bien vite que j'étais plus particulièrement à l'aise en tant que maître de jeu, où ma créativité, mon talent pour l'improvisation et surtout ma personnalité obsessionnelle pouvaient s'exprimer au mieux.
Je me spécialisais très vite dans les systèmes de jeux universels, tels que le système D6, GURPS et surtout BaSIC. Ils avaient en outre l'avantage de pouvoir être obtenus gratuitement sur Internet (ou du moins leur version light pour les deux derniers). Car hélas, le JDR est un passe-temps très coûteux (35 € en moyenne le livre de règles, sans parler de ceux qui sont en deux parties (une pour le MJ, une pour les joueurs)) ça finit par faire très mal), en particulier pour l'égoïste fauché que je suis.
Et pour couronner le tout, le JDR est une activité qui, en plus d'être chronophage, n'est pas aussi populaire que j'aimerais qu'elle le soit. Ainsi, trouver des joueurs est toujours un problème. L'association de rôlistes à laquelle j'appartenais ferma d'ailleurs ses portes, faute de participation.
A la suite de cette cessation inopinée d'activité, je ne jouais plus que de façon irrégulière, lançant des campagnes qui ne se finissaient jamais, créant des personnages qui jamais ne devaient être joués... J'essayais d'initier un maximum de personnes de mon entourage afin de trouver des joueurs : mes amis, les amis de mes amis, les vagues connaissances des amis de mes amis... Je finis par créer, à la sueur de mon front, un petit mais irréductible groupe de joueurs.
Un loisir qui encourage les relations sociales, qu'on vous dit. |
Et pour couronner le tout, le JDR est une activité qui, en plus d'être chronophage, n'est pas aussi populaire que j'aimerais qu'elle le soit. Ainsi, trouver des joueurs est toujours un problème. L'association de rôlistes à laquelle j'appartenais ferma d'ailleurs ses portes, faute de participation.
A la suite de cette cessation inopinée d'activité, je ne jouais plus que de façon irrégulière, lançant des campagnes qui ne se finissaient jamais, créant des personnages qui jamais ne devaient être joués... J'essayais d'initier un maximum de personnes de mon entourage afin de trouver des joueurs : mes amis, les amis de mes amis, les vagues connaissances des amis de mes amis... Je finis par créer, à la sueur de mon front, un petit mais irréductible groupe de joueurs.
INTERLUDE ZYZOMIS
Ceci est un zyzomis. |
FIN DE L'INTERLUDE ZYZOMIS
En parallèle, je découvris le JDR par chat, via des logiciels tels que Rolistik/Rolisteam. Je tombais presque par hasard (sur un forum consacré à Ubuntu, c'est pour vous dire) sur le forum JDR-Virtuel, que je squatte désormais et grâce auquel je pus poursuivre mes expériences ludiques. Ce n'est certes pas aussi "vivant" que de jouer autour d'une table, en "vrai", mais ça me plait énormément malgré tout.
3. L'avenir
Aujourd'hui, plus que jamais, j'entretiens de nombreux projets concernant ce qui est désormais l'une de mes activités préférées (outre le punk rock, l'écriture, la domination du monde et la dépression nerveuse).
En voici une petite liste (qui ne prétend certes pas à l'exhaustivité) :
- XXVI, un JDR space-opera relativement hard science, mâtiné de cyberpunk, se déroulant au XXVIème siècle, comme son nom l'indique.
- Tropico, el juego de rol !, une adaptation ludique non-officielle de la célèbre franchise de jeux de gestion. En résumé, un mélange de James Bond et de Paranoia.
- The Gray Race, JDR de SF où les PJs incarnent des intelligences artificielles alors que la Singularité commence... ce que les humains ignorent encore.
- Blue Dawn, scénario qui se veut l'inversion parodique du film Red Dawn (l'Aube Rouge). En d'autres termes, l'invasion de la glorieuse Union Soviétique par les cochons capitalistes venus d'Amérique, et leurs alliés européens et japonais !
Qui sait ? Avec un peu de chance, certains se termineront un jour.
* Sauf dans le cadre d'une partie dans l'univers de Planescape. Là, ça va.
** En fait, ce serait pas une mauvaise idée, ça. On appellerait ça Monopoly : Hippie Edition™. On dirait que ce serait une dénonciation de la société capitaliste et on en vendrait des millions !
Etre capable d'écrire ce genre d'article quand on est à l'hôpital, je suis impressionné !
RépondreSupprimerJ'ai un don surnaturel.
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