21 décembre 2012

Joyeuse fin du monde !

Ça y est, on est tous morts.

Ça chatouille un peu, je trouve, non ?

Pour vous consoler d'être tous décédés ainsi sans même que vous vous en soyez rendu compte, voici une jolie image :


Bonne fêtes de fin (har ! har !) d'année à tout le monde, je pars en vacances. Prochain article prévu pour le premier janvier. Salut à tous !

Comme quoi, toute cette histoire aura quand même eu un effet positif...

10 décembre 2012

Moi, rôliste

Hé, j'ai eu une idée géniale ! Et quand je dis "j'ai eu une idée géniale", je veux bien sûr dire : "j'ai trouvé une idée géniale sur un autre blog et je vais la recopier ici".

Voici donc l'histoire de comment je découvris le jeu de rôle, et comment ce loisir époustouflant et objectivement parfait m'a transformé du petit con boutonneux et asocial que j'étais en grand con boutonneux asocial avec une barbe et des cheveux longs que je suis fier d'être aujourd'hui.

Ma mémoire étant ce qu'elle est, une partie de ce récit a été romancée et ne prétend pas à la précision historique.

1. Descente aux enfers


Tout commença en l'an de grâce 1999, alors que ma mère m'offrit le livre du jeu de rôle Star Wars (version D6, seconde édition). Offrir quoi que ce soit avec les mots "Star Wars" à un gosse de mon âge, c'est comme offrir un verre de whisky à un alcoolique. La scène se déroula de la façon suivante :
- Ouaaaaaah, merfffi maman ! [Oui, à l'époque je portais un appareil dentaire. Et pas le genre discret, en plus]
- Ouais, amuse-toi bien. Évite juste que ça devienne une obsession, d'accord ?
- Ah bah non, tu penfffes bien ! Je suis quelqu'un de très modéré, et de vafffement modefffte en plufff !
- Tant mieux, alors !

And so it begins...

Balançant allègrement cette recommandation par la fenêtre, je me plongeais aussitôt dans la lecture de cette sainte œuvre. Sa lecture à peine terminée, j'avais vu la Lumière et j'étais converti. Je me lançais aussitôt à corps perdu dans la création de fiches de personnages, de scénarios, de campagne, etc.

Naturellement, la plupart ne servirent jamais, mais peu m'importait, je continuais d'en créer à tour de bras. J'en remplissais des cahiers, des classeurs, des portes-vues. La plupart continuent d'encombrer inutilement ma bibliothèque et ma chambre. Il m'arrive, nostalgique, de les relire, me demandant si je dois ou non continuer à les garder, avant de me décider à les conserver "au cas où".

Je rejoignais une association de rôlistes (il y en avait trois à l'époque dans mon coin ; il n'en reste plus qu'une aujourd'hui). Là-bas, j'allais de découvertes en découvertes. Ah bon ? Il y avait d'autres univers de JDR ? Tiens, il existait d'autres systèmes de jeu ? Mais que sont ces dés mal fichus que je vois-là ? Pardon ? Des D20 ? Mais à quoi cela peut-il bien servir, un dé qui va jusqu'à 20 ?

Je découvris pêle-mêle Prophecy (et l'intérêt d'un univers qui n'est pas manichéen), Cyberpunk (que je préférerais toujours à Shadowrun, c'est comme ça, deal with it), le jeu de rôle de Fallout, le terrifiant Appel de Cthulhu, le très bizarre Tout le monde est John, le Livre des Cinq AnneauxWarhammerDonjons & Dragons (que je décidais bien vite de détester*, ainsi que le système D20 en général), et de nombreux autres que j'oublie certainement.

Plus tard, je me fis offrir par un ami de ma mère le livre Fondation. Je collectais rapidement toute la collection (ainsi que les romans du cycle des robots). Ma passion fanatique pour la science-fiction naquit alors, pour ne plus jamais s'éteindre. Je me fis par la suite un point d'honneur de découvrir et dévorer tous les JDR, romans, BD, et films ayant ne serait-ce qu'un vague lien avec la SF.


Je fis aussi la découverte, par l'un de mes amis qui était également maître de jeu, du fameux jeu de rôles Ambre.
- Quoi ?!? Un jeu de rôle sans dé ?! Quelle est donc cette hérésie ?! Pourquoi pas un Monopoly sans billets, aussi ?** Donne-moi une bonne raison de ne point appeler l'Inquisition Ludique séance tenante !
- Ben, déjà, ça existe pas, l'Inquisition Ludique.
- Ha, bien vu. Bon, ça marche comment, ton machin ? J'peux essayer ?
- Oui, bien sûr. T'as lu les romans ?
- Pardon, quels romans ?
Et c'est également ainsi que je découvris le célèbre Cycle d'Ambre de Pierre Zelazny, et m'initiait à la fantasy.

2. La dictature pour les nuls


J'avais toujours adoré lire et écrire, et voilà que cette passion m'ouvrit les portes d'une activité sociale. Sociale. Genre, interagir avec des gens, et tout. Je découvris bien vite que j'étais plus particulièrement à l'aise en tant que maître de jeu, où ma créativité, mon talent pour l'improvisation et surtout ma personnalité obsessionnelle pouvaient s'exprimer au mieux.

Un loisir qui encourage les relations sociales, qu'on vous dit.
Je me spécialisais très vite dans les systèmes de jeux universels, tels que le système D6, GURPS et surtout BaSIC. Ils avaient en outre l'avantage de pouvoir être obtenus gratuitement sur Internet (ou du moins leur version light pour les deux derniers). Car hélas, le JDR est un passe-temps très coûteux (35 € en moyenne le livre de règles, sans parler de ceux qui sont en deux parties (une pour le MJ, une pour les joueurs)) ça finit par faire très mal), en particulier pour l'égoïste fauché que je suis.

Et pour couronner le tout, le JDR est une activité qui, en plus d'être chronophage, n'est pas aussi populaire que j'aimerais qu'elle le soit. Ainsi, trouver des joueurs est toujours un problème. L'association de rôlistes à laquelle j'appartenais ferma d'ailleurs ses portes, faute de participation.

A la suite de cette cessation inopinée d'activité, je ne jouais plus que de façon irrégulière, lançant des campagnes qui ne se finissaient jamais, créant des personnages qui jamais ne devaient être joués... J'essayais d'initier un maximum de personnes de mon entourage afin de trouver des joueurs : mes amis, les amis de mes amis, les vagues connaissances des amis de mes amis... Je finis par créer, à la sueur de mon front, un petit mais irréductible groupe de joueurs.

INTERLUDE ZYZOMIS
Ceci est un zyzomis.
FIN DE L'INTERLUDE ZYZOMIS

En parallèle, je découvris le JDR par chat, via des logiciels tels que Rolistik/Rolisteam. Je tombais presque par hasard (sur un forum consacré à Ubuntu, c'est pour vous dire) sur le forum JDR-Virtuel, que je squatte désormais et grâce auquel je pus poursuivre mes expériences ludiques. Ce n'est certes pas aussi "vivant" que de jouer autour d'une table, en "vrai", mais ça me plait énormément malgré tout.

3. L'avenir


Aujourd'hui, plus que jamais, j'entretiens de nombreux projets concernant ce qui est désormais l'une de mes activités préférées (outre le punk rock, l'écriture, la domination du monde et la dépression nerveuse). 

En voici une petite liste (qui ne prétend certes pas à l'exhaustivité) :
XXVI, un JDR space-opera relativement hard science, mâtiné de cyberpunk, se déroulant au XXVIème siècle, comme son nom l'indique. 
Tropico, el juego de rol !, une adaptation ludique non-officielle de la célèbre franchise de jeux de gestion. En résumé, un mélange de James Bond et de Paranoia.
- The Gray Race, JDR de SF où les PJs incarnent des intelligences artificielles alors que la Singularité commence... ce que les humains ignorent encore.
Blue Dawn, scénario qui se veut l'inversion parodique du film Red Dawn (l'Aube Rouge). En d'autres termes, l'invasion de la glorieuse Union Soviétique par les cochons capitalistes venus d'Amérique, et leurs alliés européens et japonais !

Qui sait ? Avec un peu de chance, certains se termineront un jour.






* Sauf dans le cadre d'une partie dans l'univers de Planescape. Là, ça va.


 ** En fait, ce serait pas une mauvaise idée, ça. On appellerait ça Monopoly : Hippie Edition™. On dirait que ce serait une dénonciation de la société capitaliste et on en vendrait des millions !

9 décembre 2012

Hôspitalisation

Hey les mecs, j'suis à l'hôpital depuis quelques temps. C'est compliqué d'accéder à Internet avec tous ses tubes plantés partout.

Oh, c'est rien de bien grave, mais j'en ai sûrement pour quelques semaines.

P.S. : Si quelqu'un à de la moelle épinière en rab' qui traîne quelque part, ça m'arrangerait.

1 septembre 2012

Alors j'ai pas aimé The Dark Knight Rises...

Lecteur, avec ce genre de titres, je ne te prends décidément pas en traître. Déjà, tu te doutes que Spiderman n'a que peu de chances d'apparaître dans cet article.

Alors, disais-je, je n'ai pas aimé The Dark Knight Rises. Il faut dire que dans le milieu cinématographique, les films de super-héros sont un genre ô combien périlleux, capable du meilleur (The Dark Knight) comme du pire (tous les films qui ne sont pas The Dark Knight). Les adaptations cinématographiques de l'homme chauve-souris elles-mêmes ont joyeusement oscillé entre "très bon" (la dualogie de Tim Burton), "très mauvais" (les... trucs de Schumacher) et "tellement mauvais que c'est bon" (le film tiré de la série télé Batman des années 50).

Bon, celui-là n'était pas Batman Forever, et c'est toujours ça, je suppose. Mais un trop grand nombre de problèmes, d'incohérences et de facilités scénaristiques m'a empêché de le savourer pleinement. Je vais lister ci-après ici les raisons principales.

Je préviens les éventuels lecteurs que cet article sera pourri de spoilers. D'ailleurs, si tu n'as pas vu le film, tu risques de ne pas comprendre grand-chose.

1. Un film de Batman sans Batman dedans 


Ou si peu.

On aurait aussi bien fait de prendre celui-là.
En effet, la majeure partie du film devra se passer de son sauveur super-héroïque attitré, au point qu'on aurait pu aussi bien renommer ce film Gotham Rises, ce qui aurait eu plus de sens et aurait même éventuellement pu donner un meilleur film (que ferait Gotham pour se débarasser de ses super-villains quand leur super-héros est occupé ailleurs ?).

Batman n'apparaitra qu'après quarante minutes de film environ, pour n'occuper l'écran qu'un minimum. Et franchement, j'ai du mal à considérer cette encagoulé comme le vrai Batman. Le vrai Batman, vois-tu, est intelligent (en fait, il est même censé être très intelligent, bien plus que ses adversaires... Rappelons qu'il a quand même réussi dans un comic book dont le nom m'échappe à manigancer un plan amenant le Joker à le sauver !). En outre, le vrai Batman est paré à toutes éventualités, au point qu'il a même à sa ceinture un morceau de kryptonite, pour le cas où il se ferait attaquer par Superman (ce qui s'est déjà produit, d'ailleurs).

Hors, le Batman que voici est vraiment, mais alors vraiment très con. Un exemple ? Eh bien, voici quelques un des plus marquants, tous issus de la même scène :

Après s'être fait avoir comme un con par Catwoman*, Batman se retrouve forcé de combattre Bane dans son propre repaire. Bon, soit. C'est Batman après tout, il est bardé de gadgets en tous genres, alors il va... hum... attaquer un lutteur meurtrier au moins deux fois plus large que lui... à mains nues. Vraiment ?... Mais quel con.

10 juillet 2012

Comment bien foirer sa nouvelle série télévisée

Je l'avoue, cher lecteur, ce n'est pas exactement le genre de guide qui te sera très utile dans ta vie de tous les jours.

1) Un personnage principal inintéressant 


On ne soulignera jamais assez à quel point il est crucial pour rendre sa série télévisée banale de mettre en scène un personnage principal sans intérêt. Et la meilleure façon de concevoir un tel personnage est de reprendre le concept ultra-super-méga-archétypé du Héros-Super-Doué-Incorruptible (ou HSDI).

Comme son nom l'indique, le Héros-Super-Doué-Incorruptible est un type génial : il est très très bon dans ce qu'il fait, il ne se laisse jamais corrompre par les méchants et est toujours là pour ses amis, ainsi que pour la veuve et l'orphelin. Le plus souvent, il est marié ou fiancé et à minimum un enfant en bas âge, et ferait tout pour sauver sa famille. Sauf des trucs méchants, parce qu'il a des principes. Ah oui, et parce qu'il est incorruptible. Accessoirement, c'est un homme blanc. Juste comme ça.

En outre, il a les traits usuels du héros : il est beau, il est viril, il sourit toujours face au danger, sauf bien sûr lorsque sa famille ou ses amis sont en danger, auquel cas il revers une grimace terrifiante pour que les spectateurs comprennent aussitôt que hou là là le méchant va morfler sa mère. Il porte le plus souvent une barbe de trois jours, pas parce que c'est un glandeur, mais pour mieux souligner sa virilité.

Occasionnellement, craignant que les audiences ne voient en le HSDI qu'un Marty Stu ennuyeux, les producteurs décident de lui ajouter un défaut artificiel. Généralement, il s'agit de l'un des suivants :
- Le HSDI est alcoolique. Et c'est mal. On ne le verra jamais vomir dans une ruelle, par contre. Au pire collera-t-il un pain à sa femme, mais surtout pas à son gosse, faudrait pas déconner non plus.
- Le HSDI est trop gentil. Il s'agit en fait d'un faux défaut, puisqu'au final on découvrira que le HSDI avait raison et qu'être gentil, c'est bien. Par exemple, lorsque le HSDI épargne le bras droit du grand méchant, c'est parce que ledit bras droit à un bon fond. Ordinairement, celui-ci retournera sa veste et aidera le héros en retour, parce que c'est bien de faire le bien.

Le Héros-Super-Doué-Incorruptible a aussi systématiquement un vrai défaut : il est un peu con. C'est inévitable, car sans cela, le scénario se terminerait des les premières minutes et la série ne pourrait pas durer neuf saisons et ainsi rapporter plein de thunes. Il faut impérativement que le HSDI soit juste assez con pour, par exemple, ne comprendre les plans du méchant qu'à la fin de la première saison alors même que l'audience a déjà tout compris dès le pilote*. De même qu'il ne se rendra pas compte que son Faux-Meilleur-Ami l'a trahi depuis déjà quatre épisodes alors même que son comportement est des plus suspects.

1 juillet 2012

Des webcomics qui méritent le détour

S'ennuyer sur Internet, c'est comme mourir de soif dans un lac : si tu te retrouves dans une telle situation, c'est que tu sais pas y faire.

Ou alors que le lac est asséché. Mais peu importe.

Questionable Content


Genre : Slice of life, humour, romance.
Description : Le quotidien de Marten Reed, de ses amis et de Pintsize, son AnthroPC (sorte de croisement entre un androïde et un ordinateur portable) quelque peu cintré. L'univers est très proche du notre à quelques détails près (par exemple, la singularité technologique s'y est déjà produite et les IA y sont monnaie courante).
Pourquoi ça vaut le détour : Les dialogues sont bons, les gags font vraiment rire et les personnages sont réalistes et attachants. Avec en plus quelques références indie, c'est toujours bien.
Lien : http://questionablecontent.net/

XKCD


Genre : Humour vraiment très, très nerd.
Description : QUOI ?! Tu connais pas XKCD ?! Dessiné dans un style minimaliste par Randall Munroe, XKCD est un webcomic avec un humour parfois très complexe puisqu'il nécessite des connaissances avancées en mathématiques, en informatique et en physique pour être compris.
Pourquoi ça vaut le détour : Parce que, quand tu comprends (genre une fois sur vingt), c'est très marrant.
Lien : http://xkcd.com/

Cyanide & Happiness


Genre : Humour vachement noir, surréalisme.
Description : Cyanure et Bonheur en bon français. Un webcomic d'humour noir, volontiers cynique et offensant. Attends-toi à plein de blagues sur le meurtre, la violence gratuite, le suicide, la mutilation, l'infanticide, le viol... et de l'absurde, aussi. Et un mélange de tout ça. Une fois l'an, on a aussi le droit à une Depressing Comic Week (semaine du comic déprimant) qui est... eh bien... comme le Port Salut. Ajoutons à cela des vidéos d'animation qui donnent à fond dans le non-sensique et ça te donnera une idée générale.
Pourquoi ça vaut le détour : L'humour noir est très répandu, de nos jours, mais seuls quelques rares élus -genre, tout à fait au hasard, MOI- sont capables de le maîtriser. Alors profitons-en.
Lien : www.explosm.net/comics/new/

The Oatmeal


Genre : Humour absurde
Description : La vie et l’œuvre fascinante et (pas) fantastique d'un web-designer avec une imagination et un sens du superlatif tout à fait époustoumiasmants. Tu y apprendras comment déduire si tes proches projettent de te manger, cinq façons super cool d'utiliser une pute, les six pires questions durant un entretien d'embauche, et tant d'autres choses qui te seront d'une indiscutable utilité dans ta vie future. Ne manque pas non plus ses très intéressants quizz qui te permettront en outre de savoir combien de Justin Bieber tu pourrais démolir dans une baston !
Pourquoi ça vaut le détour : Parce que tu ne peux pas vivre sans savoir combien de Justin Bieber tu peux démolir dans une baston. Tu ne peux pas.

Saturday Morning Breakfast Cereal


Genre : Humour toujours.
Description : Dans un style déjanté et occasionnellement poétique, ce webcomic de Zach Weiner dépend des situations à peu près normales virant au délire ou à l'humour noir. Ou les deux. La nature des gags varie de la blague de cul aux blagues de matheux (Ces dernières étant généralement moins obscures que celle de XKCD). Ou les deux.
Pourquoi ça vaut le détour : "Parce que c'est génial, putain !"
Existe aussi en version française (avec une traduction correcte, c'est pas tous les jours) : http://cereales.lapin.org/

Garfield minus Garfield 


Genre : ... heu, particulier.
Description : Comme son nom l'indique, Garfield minus Garfield est un webcomic qui reprend certains des strips de la célèbre BD Garfield et en efface les personnages (dont le chat titulaire) pour ne laisser que Jon Arbuckle. Le sens des gags et la tonalité générale de la bande dessinée prend un tout autre sens, quelque peu plus... schizophrène...
Pourquoi ça vaut le détour : Parce que même Jim Davis (l'auteur de Garfield) trouve ça inspiré et en est fan.
Lien : http://garfieldminusgarfield.net

Penny Arcade 


Genre : humour de gamer.
Description : Deux fanas de jeux vidéos, le sarcastique Tycho Brahe et l'excentrique Johantan Gabriel, dans leur vie quotidienne. La majeure partie des gags tourne autour des jeux vidéos (que ce soit l'expérience du joueur ou in-game), mais aussi du rôlisme, de la télévision ou du marketing. Certaines références peuvent être très obscures (si vous n'avez pas eu de Super Nes quand vous étiez gosse, tant pis pour vous).
Pourquoi ça vaut le détour : Il y a des centaines de webcomics à base de jeux vidéos. Penny Arcade est l'un des seuls a être vraiment amusant. Ça veut bien dire ce que ça veut dire.
Lien : http://penny-arcade.com/comic

21 juin 2012

Le Top 5 des croyances contemporaines les plus délirantes


Avant de voir la section "commentaires" de cette article inondée par quelque moraliste en goguette à coup de "Hé ! Chacun a le droit de croire ce qu'il veut !" et autres "Tu te tais et tu respectes la liberté d'expression!", je précise que cet article n'est pas une attaque en règle contre des systèmes de croyance auxquels je suis personnellement opposé pour une raison ou une autre. Il s'agit du nadir, du worst of, du plus incroyablement dingue de ce en quoi des humains sains d'esprit -pour la plupart- peuvent croire de nos jours. On parle là de croyances si stupides que certaines en sont carrément dangereuses.

5) La théorie de la Terre Plate


Qu'est-ce que c'est encore que ce délire ?
La théorie de la Terre Plate (ou "Terre-platisme"), précédemment évoquée dans ce blog, est la croyance que la Terre, loin d'être sphérique comme le croient tous ces moutons de "globulistes", est en fait un disque plat d'environ 40 000 km de diamètre sur 9000 kilomètres de profondeur*. Enfin, pas parfaitement plat : les terre-platistes reconnaissent quand même l'existence du relief, tels que les montagnes ou les vallées. D'autres terre-platistes affirment également que le disque terrestre s'étend horizontalement à l'infini.

Ce qu'Ils ne veulent pas que vous voyiez !
Cependant, une conspiration mondiale aux motifs vraiment pas clairs dissimule la vérité à ce troupeau de brebis qu'est la population, lui faisant croire que la Terre est une boule, alors pourtant que le bon sens nous indique clairement le contraire ! Enfin, sauf si vous êtes pilote de ligne ou astronaute, mais dans ce cas-là c'est que vous faites vous-même partie du complot. Si, si, puisqu'on vous le dit.

Dans une ère où n'importe quel pays riche peut envoyer des satellites de surveillance en orbite, on peut se demander comment il est encore possible de croire que la Terre est plate. Eh bien, pauvre crédule, la réponse est simple, toutes les photos satellites que les médias publient sont truquées ! Toutes les agences spatiales sont de mèche ! Quant à ceux qui peuvent voir les bateaux s'"enfoncer" alors qu'ils voguent vers l'horizon, heu ! ben... c'est une illusion d'optique. Sans doute.

11 mai 2012

Congé maladie

Navré pour ces deux mois de silence (et c'est hélas pas terminé !), j'ai énormément de problèmes personnels en ce moment, y compris des problèmes de santé. Ajoutons à ça une panne d'inspiration et ça explique le désert complet qu'est devenu ce blog.
Les Maîtres du Monde ne sont après tout que des humains.

Sauf ceux qui sont, en fait, des Arcturiens.

6 mars 2012

Freelancer - Et pour quelques dollars en plus...

Tiens, aujourd'hui j'vais parler d'un jeu vidéo. Là, comme ça. Pis c'est pas un jeu de gestion, tiens. Comme quoi. Bon, par contre, c'est quand même de la SF...

Freelancer parut au printemps 2003, édité par Microsoft Studios et développé par Digital Anvil. Pour la petite histoire, ce jeu sera le deuxième et avant-dernier du studio, qui sera dissolu en 2006 après un Brute Force peu convaincant. Digital Anvil aurait-elle à son tour subit la malédiction du troisième opus ? Ha, ça me rappelle qu'il faudra que je consacre un article à cette légende...

Le but annoncé de Freelancer était de renouer avec les bons vieux shoots spatiaux dans la directe lignée des Wing Commander (leur célèbre auteur Chris Roberts faisant partie de l'équipe de développement). Au menu donc : dogfights, univers de jeu ouvert et vivant, et si possible un scénario intéressant.

Précisons au passage que bien qu'il soit sorti dans nos verts pâturages francophones, aucune version française n'a jamais vu le jour. L'intégralité du jeu reste donc résolument en british non sous-titré. (En fait si, voir les commentaires)

J'ai toujours pas compris ce que ce mec tient dans sa main gauche.

Trent, you go first. 

Freelancer est en fait la fausse séquelle de Starlancer, également créé par Digital Anvil, et se déroule 800 ans après les évènements de celui-ci. Ceci n'est toutefois important que dans la cinématique d'introduction, laquelle n'a d'ailleurs pas grand rapport avec l'histoire. Mais bon, elle est jolie, donc on laisse.
Quand ça commence comme ça, généralement...

A la suite d'une longue guerre civile dans notre système solaire, opposant l'Alliance à la Coalition, cinq vaisseaux de colonisations furent envoyés dans le secteur de Sirius afin de fuir le conflit. Chacun de ses vaisseaux fondera une nation portant leur nom (à l'exception du Hispania) : Liberty, Bretonnia, Rheinland, et Kusari. Je suppose que tu as déjà deviné de quels pays ils sont l'équivalent futuriste...

L'histoire suit donc Edison Trent, ex-mécanicien de Bretonia ayant décidé de devenir pilote freelance. Alors qu'il s’apprêtait à conclure une affaire juteuse avec un certain Lonnigan sur la station Freeport 7, celle-ci est attaquée et détruite par des vaisseaux non-identifiés.

21 février 2012

Fabriquons une conspiration

Parce que je sais pas pour toi, mais moi je m'ennuie ferme. La bourse est en baisse (à moins qu'elle ne soit en hausse, peu importe), la température fait de même, ainsi que mon compte en banque pour faire bonne mesure. Ceci cause chez moi une certaine frustration et un sentiment d'impuissance. Je vais donc faire ce que font tous nos amis les conspirationnistes dans cette situation : inventer une histoire de conspiration. Crédible, si possible, quoique ça ne soit pas la priorité.

Alors, tout d'abord, pas d'inquiétude, jeune apprenti, c'est une chose fort simple que d'inventer de toutes pièces une théorie du complot. Pas pour rien que ça arrive tous les jours. Quant à sa crédibilité, elle sera déterminée ultérieurement par un jury de tes pairs. Toutefois, vu qu'il y a des gens qui sont parvenus à avaler que la reine Élisabeth II est une reptilienne inter-dimensionnelle à forme humaine et qu'elle a ordonnancé la mort de Lady Di pour accomplir un rite satanique, je ne me fais pas trop de soucis.

Une image sans rapport aucun mais qui montre que la Triforce est un complot.

1) Une idée pour commencer


L'idéal, c'est d'utiliser comme base un sujet d'actualité qui a des chances de toucher un maximum de personnes, afin de s'assurer que la théorie du complot ainsi inventée aura une pénétration maximale sur le marché. Quelques exemples :

"Le chômage en France est-il causé par la dépression économique ou par les élites sionistes cherchant à détruire notre culture supérieure ?"
"Facebook est-il un outil de contrôle des masses ?"
"Pourquoi quand je pète ça fait pas marrer le chat ?"

Pour cet exemple, et en contradiction avec ce que je viens de dire (même pas peur !), je choisirais le sujet : "La NASA tente-t-elle de dissimuler l'existence d'une civilisation extra-terrestre sur Pluton ?", parce que j'aime bien l'espace, mais surtout parce que personne n'y comprend rien à l'astronomie. Et puis, c'est rigolo, les zitis. Sauf quand ils essaient de massacrer l'humanité, mais avouons quand même que ça n'arrive pas tous les jours*.

Yeah, totally.

7 février 2012

Let's trim our hair in accordance with the socialist lifestyle

Soit en bon franchouillard "Coiffons-nous en accord avec le mode de vie socialiste". En tant que social-démocrate aux cheveux longs (ce qui, me dit-on, va de paire avec les idées courtes), je suis perplexe.

Un jour, au ministère de la propagande nord-coréenne, on s'est dit : "tiens, on va dire aux gens que si tu te trimballes avec une coupe de cheveux qui était déjà ringarde dans les années 50, tu seras un meilleur socialiste.". Cette idée géniale s'est probablement associée à cette autre : "ajoutons que si tu le fais pas, tu te prends une balle dans le cuir chevelu". Bon, cette dernière partie n'est pas explicite, mais c'est pas non plus comme si c'était une spéculation totalement infondée de ma part.


On a beau dire, il va quand même nous manquer, ce brave Kim Jong-Il. Ce genre de dictateur nanar, ça n'arrive pas tous les jours.

25 janvier 2012

Libertés d'expression

(Tiens, j'ai encore envie de faire un billet à peu près sérieux, ça doit être ma mauvaise période.)

En fait, quand on parle de la liberté d'expression, on devrait parler des libertés d'expression. Parce que,  comme beaucoup d'entre nous s'en rendent rapidement compte au quotidien, on pourrait en distinguer plusieurs.

La liberté d'expression, la vraie, la seule, l'authentique, trademark et tout, c'est celle qui fait que je puis avouer à n'importe qui, dans n'importe quelle circonstance, l'adoration que je voue, dans le désordre, aux pâtes, au punk rock, aux blagues racistes et à moi-même lorsqu'il m'arrive de dire quelque chose de drôle et/ou d'intelligent, et tout cela sans que quelqu'un ne me balance en taule, ne me passe à tabac, ou ne me fasse sauter la caboche en guise de désaccord. C'est bien entendu une valeur tout à fait noble, qui mérite qu'on se batte pour elle, et cætera.

C'est votre opinion et je ne la respecte pas.

Mais il y aussi un tout autre genre de liberté d'expression, qui d'ailleurs ne mérite pas ce nom : la liberté de dire des conneries. Et par "conneries", je n'entends pas "tous les points de vues qui ne sont pas le mien et/ou que je ne peux pas saquer". Par "conneries", j'entends clairement "conneries" : donner dans le négationnisme, conseiller aux gens gravement malades de laisser tomber leur médication ou tenir des propos racistes/xénophobes/etc (volontairement ou non), pour citer des exemples les plus extrèmes. C'est une tactique très employée (notamment par plusieurs braves gens des partis d'extrême-droite français) que de balancer quelques assertions volontairement polémiques (c'est le mot poli pour "troll") puis se dissimuler derrière l'excuse toute faite du "Eh ! Je ne fais qu'user de ma liberté d'expression !" lorsque les reproches se font entendre.

Évidemment, ces mêmes personnes font exprès de ne pas comprendre ensuite que leurs détracteurs font eux aussi usage de la liberté d'expression : si tu as le droit d'émettre ton avis, on a le droit d'en dire ce qu'on en pense.

Une variante également stupide de cette astuce est employée par des pseudo-artistes-en-devenir, des charlatans qui essaient de se faire passer pour des savants, et d'une manière générale par ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas et qui n'apprécient pas la critique. Voici pour illustrations plusieurs mises en situation volontairement caricaturées (bien qu'inspirées de discussion réelles) :
"Voilà mon nouveau projet de roman, bla bla bla travail artistique, bla bla bla style poétique de l'école romantique, bla bla bla grand succès en préparation.
- Je sais pas, mec. Les tournures de phrases sont quand même inutilement lourdes et les personnages manquent pas mal de profondeur : j'veux dire, on dirait que le méchant n'est méchant que parce qu'il est sensé l'être.
- Tu cherches à détruire mon travail ! Mais nul ne nuira à ma liberté d'expression. Je sais que je suis un artiste et aucune insulte n'effacera cela ! On ne me fera plus taire !"

Autre exemple couramment rencontré :
"Bref, comme le démontre de façon imparable mon astrobiologie quantique, il faut absolument que tous les cancéreux du monde ne se soignent plus qu'avec des jus de pamplemousse quantiques.
- Ah non, désolé, mais c'est plus que stupide, à ce niveau c'est carrément criminel. Vous savez que vous risquez de tuer quelqu'un en prêchant un truc pareil ?
- Pfuh ! Vous êtes pareil à l'Eglise lorsqu'ils condamnèrent Galilée pour avoir prouvé l'existence de l'Amérique ! Vous cherchez à empêcher les Vrais Chercheurs de découvrir la Vérité ! Mais nous sommes libres, monsieur !"

Après quoi, l'autre répond soit par un "mais non, c'est pas de ça dont il est question" gêné, soit par un "Oh, ta gueule" lassé du gars qui a trop bien compris à qui il a affaire, certes peu constructif mais ô combien soulageant.

Le pire dans l'histoire est que cette tactique est aussi stupide qu'omniprésente, et qu'on n'est pas près d'arrêter de l'utiliser.

Pour m'excuser de ce billet trop sérieux et aigri, voici une photo de bébé phoque.

Ouuuuh, les bébés phoques ^____^

15 janvier 2012

Pourquoi il ne va rien se passer le 21 décembre 2012

C'est devenu impossible de l'ignorer, de plus en plus d'eschatologistes, de pseudo-penseurs à fond dans le New Age et d'autres amateurs de scandales nous prédisent la fin du monde pour le 21 décembre 2012. En fonction du cinglé que l'on interroge, ce jour verra l'arrivée de Nibiru, une invasion extra-terrestre, une guerre nucléaire, l'inversion soudaine des pôles magnétiques, l'effondrement du plan astral*, la destruction de la Terre par la comète Elenin (même si celle-ci n'existe plus...), l'ouverture de dimensions parallèles, l'accès de l'humanité à un plan spirituel supérieur*, j'en passe et très certainement des meilleures.

Il n'y a qu'à se baisser pour ramasser des prophéties idiotes à pleines poignées, ces jours-ci. Et pour mieux vendre cette peur (et tout ses produits dérivés : livres, bunkers anti-apocalypse, magazines, etc.) on nous assène tout un paquet de preuves non moins imbéciles : les mayas l'auraient prédit, les catastrophes s'accumulent donc ça veut dire que la fin est proche, plein de bouquins religieux de l'ancien temps l'ont dit aussi, j'ai vu une tâche sur mon fromage en forme de Napoléon Bonaparte, quelqu'un de célèbre l'a dit donc c'est vrai... Là aussi, il serait fastidieux d'en faire une liste complète (et même moi j'ai mieux à faire).

Et comme à chaque fois qu'une idée débile vient à naître sur ce monde malgré tout merveilleux qu'est Internet (c'est-à-dire près d'un million de fois par jour), il suffit qu'une personne possédant encore quelques neurones assez vaillants se penche un tout petit instant sur la moindre de ces histoires pour se rendre compte que ces tissus de conneries ne sont en fait que poudre aux yeux.
Hélas, le rationalisme et l'esprit critique sont loin d'être à la mode chez nos amis avaleurs de couleuvres. Et c'est ainsi qu'en dépit de contradictions gigantesques, d'incohérences grotesques et même de mensonges purs et simples avérés comme tels, ces jolies histoires continuent de s'épandre.

J'ai beaucoup de temps devant moi ces temps-ci, alors je te propose une petite remise à niveau de ce qu'il en est vraiment.

Chaque fois qu'un exemplaire de ce magazine est imprimé, un scientifique se pend.


1) Les Mayas l'ont prédit ! 

C'est très embêtant, mais l'origine même de cette histoire de prophétie de fin du monde est fausse. D'ailleurs, on ne devrait même pas parler de prophétie, puisqu'en l'occurrence il n'y a pas de prophète. Admettons que c'est un peu ballot... L'idée qu'on va tous y avoir droit en 2012 est en fait issue d'une interprétation plus qu'arbitraire du calendrier maya, donc le compte long s'avère se terminer, selon certains calculs (originellement ceux de l'auteur Terrence McKenna, écrivain allumé comparable aux grandes pontes de la littérature sous LSD tel que Zecharia Sitchin et autres Velikovsky), aux environs de cette date fatidique (Certains on plutôt trouvé 2062, ou encore 2112, mais enfin bon).

Mais les mayas eux-mêmes n'ont rien prédit. Il s'avère que le compte long de leur calendrier se termine à cette date (probablement), et puis c'est tout. De la même façon, je pourrais prédire la fin du monde pour le 31 décembre 2012, vu que notre calendrier chrétien s'y arrête.

Chose amusante (ou, selon la façon de voir, pathétique) : on affirme un peu partout sur Internet que les Mayas sont un peuple disparu, histoire de renforcer le côté mystérieux de l'affaire. Pourtant, il existe encore aujourd'hui huit millions de mayas vivant en Amérique du Sud et en Amérique Centrale, lesquels par ailleurs en ont ras-le-bol de ces histoires de fin du monde. On les comprend.